I came to the protest as an intern journalist not really knowing what to expect, except that a bold group of women and youth would be at the forefront of a controversial march, in the midst of a heated national debate.
I have participated in and written about other protests in California, Washington, D.C., and New York before – everything from peaceful, song filled processions to late-night anti-war demonstrations in front of the White House when police got carried away and began ramming their motorcycles into participants. However, when I lived in Dakar from 2004 to 2005 as a University student, I only witnessed student protests at UCAD (the national university - Université Cheikh Anta Diop).
What I walked into on Friday truly impressed me. A rainbow of all corners of society gathered in front of La Poste (the post office of the Medina neighborhood), excitedly chatting, taking photos with each other, and encouraging onlookers and passers-by to sign the petition to oust President Wade.
As thousands of protesters marched through the halted traffic, those who happened to stumble upon the event eagerly approached closer. Men walking the streets selling sunglasses and credit for cell phone cards stopped by, gazing, some to chat politics with unemployed men watching from the sidewalk. Women in flowing gowns vending street food like peanuts chanted along. A 12 year old boy, chewing a kola stick watched from the median, boldly voicing his thoughts to me that the protesters were only concerned with immediate worries like the cost of food and not seeing the bigger picture of the infrastructure improvements that Wade has overseen.
This engaged perspective of the locals impressed me, coming from the U.S. where it is more common for pedestrians not involved in the protest to only remark on how traffic is being blocked or how “radical” the activists dress. Most of all, they generally ignore it all and continue shopping.
The protest blossomed and continuously grew as the march passed side streets and alleys spilling over with youth. The unified chants, “Na Dem!” (in Wolof, one of the main local languages) for the president to step down, the camaraderie of marchers jumping together in song, and the adherence they paid to the leading protest organizers in red caps was truly unique.
Indeed, some of the largest recent protests in the U.S. – respectively focusing on immigrant rights, the economy, and ending the wars in Afghanistan and Iraq include the unified elements of Friday’s protest. But protesters in the U.S. oftentimes find themselves amidst loosely connected activist groups with their own chants and own agendas marching in their own blocks– from faith-based groups, to labor unions, to anarchists, and all in between.
I realize the biggest difference possibly stands to be the fact that this nation has had the same president for over 9 years. The thought of his term extending to 2017, if he wins elections in 2012, has truly unified an eclectic country with extremely diverse needs. I have yet to learn how the mobilization of Bennoo will spark a long-term movement and how this will compare to the SOPI coalition for change of 2000.
Marche Benno Siggil Sénégal
Un exemple à exporter aux USA?
Je suis venu à la manifestation en tant que journaliste stagiaire ne sachant pas trop à quoi m'attendre. Une certitude, les femmes et les jeunes de la coalition Benno Siggil Sénégal allaient tenir une marche.
En tant que journaliste, j'ai participé et écrit sur des marches qui se sont déroulées aux USA, notamment en Californie, Washington D.C., New York.
Des marches pacifiques contre la guerre, la discrimination, la pauvreté, etc.
Celles-ci s’accompagnaient souvent de brutalité policière.
Lors de mon premier séjour au Sénégal de 2004 à 2005 en tant qu'étudiant universitaire, les seules manifestations auxquelles j’ai assisté étaient celles des étudiants qui étaient tout le temps dispersées par les forces de l’ordre.
Ce que fait que la marche du vendredi était une première pour moi. J’étais vraiment impressionné. Tous les différents composants de la société étaient rassemblés devant La Poste, discutant avec animation, prenant des photos, s’encourageant mutuellement. Les spectateurs et les passants étaient invités à signer la pétition qui circulait pour faire quitter le pouvoir au Président Wade.
Alors que des milliers de manifestants défilaient dans les artères, la circulation bloquée à cet effet.
Ceux qui sont tombés sur la marche par hasard ont rejoint les marcheurs grossissant leur nombre.
Les vendeurs ambulants de lunettes de soleil, de cartes de crédits pour le téléphone, etc n’hésitaient pas mettre fin à leur service pour venir s’informer sur les raisons motivant cette marche. Les femmes vendeuses en faisaient de même.
Un garçon de 12 ans, mâchant du cola a regardé les manifestants, n’hésitant pas à m’exprimer ses pensées, «les manifestants sont seulement intéressés par les soucis immédiats comme le coût de la nourriture et ils ne regardent pas la totalité des réalisations effectuées par Wade», a confié celui-ci.
Pour moi citoyen américain, c’était assez inattendu comme spectacle. Aux Etats-Unis, il est plus fréquent pour les piétons de ne pas s’impliquer dans une marche s’ils ne sont pas militants de la cause.
Mes concitoyens ont plutôt tendance à continuer à vaquer à leurs occupations sans se soucier des marcheurs, encore de discuter avec eux.
Ils les ignorent généralement.
La foule grossissait au fur et à mesure, les mêmes gestes et chansons étaient repris en chœur par les manifestants, avec le respect des consignes données par les organisateurs. Impressionnant de voir cette discipline.
En effet, certaines des plus grandes manifestations récentes aux Etats-Unis portant respectivement sur les droits des immigrants, l'économie, et la fin des guerres en Afghanistan et en Irak ne se sont pas déroulés avec une telle unité des différents participants.
Chaque groupe qui y participe a ses propres slogans, ses propres chansons, ce qui fait que les chants vont dans tous les sens. Car les manifestants aux Etats-Unis appartiennent souvent à des groupes d'activistes avec leurs propres chants.
Joe Sciarrillo
African Advocacy Network
(French language assistance by Moussa Diallo)